La nuit affleure.

Dans notre soie

dans notre pourpre roulés.

 Unis en un seul souffle.

Il y a dans les ombres

sous les arbres

un mouvement d'algues lent.

Il y a près de l'âtre

une rumeur de vie.

La lune dépose

sur les feuilles une rosée de lait.

Alentour,

la crécelle des lampyre.

Dans le pré

des soupirs courent dans l'herbe.

Soudain la ramure

fait entendre sa voix:

l'univers a bougé.

Mon âme fait sa photosynthèse à Ton éclat.

Je me laisser dorer par Ton amour.

Secret mal aimé, vie de l'Offrant.

Un corps libre enfin, dans la gravité de Ta beauté.

Approche ma joie. Je te baignerai. Je t'ornerai.

Je t'ouvrirai la vallée de mon temple.

Tout notre mystère réside dans l'amour. Là sont toutes les beautés et toutes les joies. Là est notre havre. Trouvez le jardin étoilé.

Trouvez le seuil de ce paradis.

Tout notre secret est l'indicible. Nous le portons en nous comme une lumière

qu'on ne peut voir.

Nous sommes tissés autour de de cette substance.