L'espace ! la vastitude emplit mes poumons !

L'éther !

L'éther et son pulvérin rutilant !

Immobile je danse

entraîné par l'espace !

Les étoiles ribambellent !

Tout cela dans la douceur

d'un sommeil d'agneau !

je m'accorde l'illimité.

Nous flânons.

Entre les fleurs.

Nous buvons aux corolles l'élixir.

Nous recueillons des cristaux

aux lèvres des pétales.

Nous dansons avec les lampyres.

C'est le printemps dans le cosmos !

Ma rose, ma fée, mon élevée.

Ton âme s'inflore dans la rosée des pléiades.

Nul ne comprend ce voyage entre toi et moi, cette longue dérive

entre ces pôles qui nous aimantent.

Beauté matutine qui fait rayonner des orbes d'or

dans le velours de la nuit.

Je flotte vers toi et ta proximité me baigne de candeur.

Beauté gracile et florale, signe de vie qui s'élève

sur le tuteur de l'amour.

Ma fée, mon océane, tes yeux plus profond

que le grand espace m'éclairent.

Entre nous le mystère fleure.

Nous sommes entrés dans la même spirale.

Nous ondulons aux mêmes vents. Nous accostons aux mêmes galaxies.

Ici les étoiles et les fleurs se confondent

et se cofondent.

Un élixir lactescent que boivent nos iris

ressemblent à la Mer de Sérénité.

L'amour est une alcôve au dais constellé.

Viens d'un soleil à l'autre

entrainant des lunes par ta danse

dans l'immobilité scintillante

d'un ciel qui perpétue son souffle.

Déjà l'autre monde affleure.

*